Cet article est une traduction de celui-ci. Si la Recherche utilisateur est une discipline pratiquée en France, la dénomination « User Researcher » ne semble pas avoir d’équivalent français. On conservera donc quelques anglicismes ici. :)
Il y a quelques mois, on était 3 designers dans une équipe de 60 personnes - notre point commun étant de vouloir améliorer le rapport des gens à la santé, en commençant par l’assurance.
Le domaine de la santé n’est pas simple, parce que c’est un écosystème où plein d’acteurs ont leur mot à dire. Là-dedans, Alan doit constamment faire des choix stratégiques dans l’objectif de devenir la première plateforme européenne de santé.
C’est un sacré challenge… et c’est pour ça que c’est grisant !
On est convaincus que pour faire ces choix stratégiques, il est capital d’avoir une bonne compréhension de l’environnement et des personnes pour qui on les fait. Pour ça, il y a deux approches :
Notre équipe saisit déjà la valeur et l’intérêt de parler à nos utilisateurs — c’est grâce à ça qu’on a lancé une toute nouvelle assurance santé en 9 mois. Pour autant, notre compréhension de la pratique de Recherche utilisateur était limitée, et donc notre capacité à identifier et recruter la bonne personne l’était tout autant.
On en profite pour vous partager notre expérience !
En observant les objectifs d’Alan, on a listé les sujets sur lesquels on voulait en savoir plus, pour informer notre stratégie produit :
Cette liste nous a permis de définir la fiche de poste et le profil dont l’équipe avait besoin. On devait aussi prendre en compte l’environnement dans lequel la personne allait atterrir : arriver avec une expertise nouvelle dans une équipe déjà constituée présente certains défis.
Avec ces besoins et ce contexte, l’équipe a pensé qu’un profil senior serait le mieux équipé. Des profils plus juniors pourront suivre dans un second temps, grâce au terrain déjà mis en place.
Avoir un idéal, c’est bien, mais s’assurer qu’il correspond à la réalité, c’est mieux. Il nous fallait donc demander de l’aide à des gens du métier pour vérifier que nos hypothèses étaient valables. On a commencé par rencontrer les personnes dans notre réseau, pour l’étendre par la suite. Observation intéressante : si vous invitez les gens à vous parler de leur rôle autour d’un verre, ils sont ravis de partager leur expérience. On en a donc profité pour poser autant de questions qu’on pouvait…
Ces échanges ont fait grandir notre compréhension des User researchers tout en confirmant le profil que nous cherchions.
Ça a aussi été l’occasion de récolter quelques recommandations de candidats directement auprès de pointures du milieu. Et spoiler : les deux user researchers qu’on a fini par recruter nous ont été recommandés à ce moment-là.
L’investissement que représente un recrutement pour une entreprise est connu et reconnu, mais on oublie parfois que c’est aussi un investissement en temps pour les candidats. C’est important pour nous de le respecter. On fait donc de notre mieux pour être aussi transparents que possible sur nos valeurs, notre culture et nos méthodes de travail, afin que le candidat puisse se faire une idée de ce que ça serait de rejoindre notre équipe.
Notre parcours de recrutement cherche à évaluer aussi bien les compétences générales (soft skills) que techniques (hard skills), mais aussi la compatibilité avec notre culture. Il se fait en 7 étapes, dont 3 sont dédiées à déterminer l’expertise d’un candidat dans son domaine.
On a commencé par définir les compétences à tester :
L’évaluation de ces compétences se fait en 3 temps :
On avait la première mouture de notre parcours !
On a alors commencé à contacter des personnes. Vous n’avez pas de réseau en Recherche utilisateur ? Développez-en un !
Par respect pour les candidats et leur temps, on a été clairs d’emblée sur le fait que notre parcours de recrutement était en rodage. La plupart du temps, les intéressés le prenaient bien et jouaient le jeu sans problème.
À chaque étape du processus, on a évalué les signaux reçus et demandé des retours aux candidats. Ça nous a permis d’ajuster aussi bien nos attentes que le parcours lui-même. Les retours qu’on a reçus à ce stade ont été vraiment précieux et je voudrais remercier tous ceux qui y ont contribué.
L’équipe a accueilli son premier user researcher au mois de décembre et un deuxième le rejoindra en début d’année !
Pourquoi deux plutôt qu’un ? L’expérience nous a permis de rencontrer deux profils complémentaires et qui étaient tous deux motivés à l’idée de nous rejoindre. Alan est une entreprise qui ne laisse pas filer l’opportunité d’embaucher de bons profils : la plupart du temps, on a la flexibilité d’aller au-delà de nos ambitions initiales.
Dans notre cas, compte tenu des nombreux projets qui les attendent, ils ne seront pas trop de deux !
On a encore beaucoup à apprendre en tant qu’équipe et désormais ça se fera en collaboration avec les user researchers afin de mieux répondre aux besoins de nos utilisateurs.
J’espère que cet article et cette expérience vous aideront à recruter dans des domaines que vous ne maîtrisez pas.
De notre côté, on continue d’agrandir notre équipe design - si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à nous écrire à jobs+design@alan.com !